Et l’inertie devient mouvement
Chez moi la sculpture commence bien avant l’atelier. Elle démarre dans la rue, dans la vie de tous les jours où je capte des mouvements, des attitudes, que je vais m’appliquer à retranscrire, parfois longtemps après, par la matière figée. Mais ne nous y trompons pas, ce qui m’intéresse, ce n’est pas l’arrêt sur image, mais le mouvement lui-même.
Ainsi, je recrée des situations, des instants de vie, des mondes parallèles, certes pris dans leur gangue de ciment, mais qui ne demandent qu’à se réanimer dans l’imagination de chacun.
Je travaille par petites touches. Alors que nombre de sculpteurs partent d’un tout pour aller à l’œuvre par suppressions, moi je pars du rien pour aller vers le mouvement. Sur la grille de métal, travaillée, découpée, domptée, j’apporte ensuite chaque jour une touche de ciment aux sables de Loire, qui viendra à son rythme, comme chair et peau, révéler le personnage et son paysage intérieur…
Rendez-vous d'automne
Sculpture en ciment
taille humaine
Bio
Diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris et de l’Académie des Arts Sciences Lettres, membre de la Société Nationale des Beaux-Arts et de l’Académie Européenne des Arts, Claire Boris travaille en région parisienne et près d’Orléans pour y retrouver la magie de la lumière de Loire. Elle a exposé dans plus d’une centaine de galeries et salons en France et à l’étranger, a reçu de nombreux prix et réalise des sculptures monumentales ayant fait l’objet d’acquisitions publiques.