Calligraphies d'argile
C'est l'outil qui fait le style, il permet cette tension des formes que le céladon fait vibrer sous la lumière.
Le principe est toujours le même, qu'il s'agisse d'une forme géométrique ou d'une calligraphie : une masse d'argile fendue dans un seul geste rapide, à la lame et puis enlèvement de la terre de part et d'autre de la surface générée par la courbe de la lame. C'est un paradoxe et un défi, mon objectif actuel est la trace, le mouvement vif de la signature. Je dessine en volume avec rapidité. J'accorde beaucoup d'importance à cette brièveté parce qu'elle concentre des énergies, l'expression d'un déplacement des mains et paradoxalement, dans l'oubli de soi, laisse des traces de son être. Mon objectif est d'inscrire dans la terre l'empreinte d'un moment de vie.
En effet, pour moi c'est d'abord une matière, le céladon, une lumière, une qualité de reflets. La manière dont la lumière se répand sur la forme a beaucoup d'importance. Une surface brillante comme un miroir a tendance à détruire la forme, le mat sec à la rendre plus lisible mais pauvrement, sans vibration. Seul le satiné assure une présence rayonnante.
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